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Brésil

Cinéma / KinoCulture / Kultur

IFFR 2024 – Praia Formosa de Julia De Simone : Un voyage troublant et poétique dans la mémoire du Brésil esclavagiste

Praia Formosa marque la conclusion de la trilogie cinématographique de Julia De Simone, dont les deux premiers volets étaient des documentaires. Pendant une décennie, la cinéaste brésilienne a scruté les métamorphoses urbaines de la région portuaire de Valongo tout en enquêtant sur les processus de formation de sa ville natale. Pour son premier long métrage de fiction, De Simone s’appuie sur ses assises solides en tant que documentariste pour transcender sa quête initiale, nous emportant dans un espace-temps qui dépeint avec éclat le présent à travers le prisme du passé. (…)

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Cannes 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2021 : le film brésilien Medusa, d’Anita Rocha da Silveira, illustre de manière poignante l’extrémisme religieux à l’ère de Bolsonaro

Dans une perspective dystopique, le long métrage d’Anita Rocha da Silveira, présenté à la Quinzaine des Réalisateur, aborde les diverses tendances de la société brésilienne actuelle à l’image d’une Méduse : l’extrémisme religieux des églises évangélistes dont les fidèles sont menés par des pasteurs, la pratique de la chirurgie esthétique à outrance et le culte de la beauté des femmes, les Brésiliens qui s’instaurent justiciers de la normalité au nom du Christ.
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Cinéma / KinoCulture / KulturInternet

The Pink Cloud (A Nuvem Rosa) de la Brésilienne Iuli Gerbase : catharsis rose pour un confinement long !

Si le film était sorti juste après son tournage, on l’aurait qualifié de romance dramatique de science-fiction, mais le film sort à présent sur nos écrans personnels après avoir été présenté au Festival de Sundance et avoir remporté le Grand Prix du 25e Festival international du Film de Sofia. La réalisatrice Iuli Gerbase prend d’ailleurs bien soin, dès la première image de nous dire que le film a été écrit en 2017 et tourné en 2019 et que « toute ressemblance avec des événements actuels est pure coïncidence ». Cet avertissement est plus que bienvenu, tant ce qu’il raconte colle avec âpreté à notre réalité captive depuis le mois de mars 2020 ! Que les cinéastes possèdent ce don de Zeitgeist n’est plus à démontrer, mais une telle prescience de la jeune réalisatrice brésilienne est bluffant !
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Berlinale 2021Culture / Kultur

Berlinale 2021 – Os últimos dias de Gilda (The Last Days of Gilda), une mini-série présentée dans Berlinale Series, met en scène de manière éblouissante une femme qui s’affirme, physiquement comme moralement !

Cette production brésilienne, une adaptation du monologue théâtral éponyme de Rodrigo de Roure, se limite à quatre épisodes de 25 minutes environ. À première vue complètement déjantée, Os últimos dias de Gilda a pour première qualité de ne pas s’embarrasser de fioritures narratives et d’aller droit à son propos par le biais de l’ellipse maîtrisée de main de maître par son réalisateur Gustavo Pizzi et sa co-scénariste, l’actrice qui tient le rôle de Gilda, Karine Teles. La durée des épisodes pourrait laisser penser que le réalisateur aurait pu en faire un film. Mais ce format de série permet justement d’aller à l’essentiel du propos, sans trop se soucier de continuité ; comme pour une pièce de théâtre, il permet de raconter l’histoire en actes plutôt qu’en déroulé classique. L’idée était bonne et surtout le résultat tout à fait probant.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Panorama:  Cidade Pássaro (Shine Your Eyes), du réalisateur brésilien Matias Mariani

Cidade Pássaro (Shine Your Eyes)  dont la traduction littérale signifie ville aux oiseaux – commence comme un documentaire, filmant les rues et les immeubles d’une grande ville, les passants, les commerçants, les livreurs, les rues et les magasins de la ville qui s’animent en matinée. Le musicien Amadi  (Okechukwu Ukeje, connu sous le nom O. C. Ukeje) n’a plus eu de nouvelles de son frère aîné Ikenna Igbomaeze (Chukwudi Iwuji) depuis longtemps. Il voyage du Nigéria vers la métropole brésilienne de São Paulo, où Ikenna, doué pour les mathématiques, est censé travailler comme professeur dans un institut technologique – du moins, c’est ce qui est indiqué sur la page d’accueil de l’institut, Universidade Govenant chega a São Paulo: son portrait et son titre trônent aux côtés de celui de Miro Kuzko (Paulo Andre). Mais non seulement il n’y a aucune trace d’Ikenna, l’institut n’existe même pas. Avec le soutien de son oncle et de l’ex-amant d’Ikenna, et en possession des mystérieuses notes et calculs de son frère, Amadi part à la recherche de son frère.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Compétition: Todos os mortos (All the Dead Ones) de Caetano Gotardo et Marco Dutra ; une histoire de la fin du 19e siècle qui explique le Brésil d’aujourd’hui

Nous somme en 1899, l’esclavage a été récemment aboli au Brésil. Après la mort de leur femme de ménage, les trois femmes de la famille Soares se sentent perdues dans la vie quotidienne qu’elles mènent loin de leur plantation, dans une ville de São Paulo en pleine expansion. Au retour de l’enterrement de Josefina, un des commentaires de la mère sera de dire que ce qu’il lui manquera le plus, c’est son café ! La famille, qui possédait autrefois des plantations de café, est aujourd’hui au bord de la ruine et lutte pour s’adapter aux changements sociétaux et économiques qu’a amené l’instauration de la République du Brésil. Parallèlement, la famille Nascimento, qui travaillait comme esclave dans la ferme des Soares, se retrouve à la dérive dans une société où il n’y a pas de place pour les noirs récemment libérés. Les thèmes qui se dessinent abordent l’esclavagisme comme lien direct avec le racisme structurel qui mine la société actuelle, les luttes de classes qui se perpétuent comme le montre l’opposition politique frontale et délétère entre Bolsonara et le Parti des Travailleurs de Lula, le syncrétisme des cultures et des religions et même, à peine perceptible, dans une marge du récit, l’homosexualité.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Quote of The Day #4: Sara Silveira productrice du film brésilien en competition Todos os Mortos (All The Dead Ones)

Notre film est extrêmement pertinent aujourd’hui ! Cela est le fruit d’une créativité collective et nombre impressionnant de gens qui y ont participé directement ou indirectement ; plus de 700 personnes ont travaillé sur ce film. Nous avons un gouvernement d’extrême-droite qui s’en prend à la culture, aux arts, au cinéma et qui a des projets de censure. Ces gens vivent dans la pure ignorance qui ne comprennent bien évidemment pas l’importance de vivre dans la diversité mais qui ne voient même pas l’importance économique de l’industrie audio-visuelle. J’ai 69 ans et jamais, jamais, je ne cesserai de lutter contre ces individus !
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

La Vie invisible d’Eurídice Gusmão

Rio de Janeiro, 1950. Eurídice, dix-huit ans, et Guida, vingt ans, sont deux sœurs inséparables qui vivent à la maison avec leurs parents conservateurs. Bien que plongé dans une vie traditionnelle, chacune nourrit un rêve: Eurídice de devenir un pianiste de renom, et prendre des cours au conservatoire de Vienne,  Guida de trouver le véritable amour.
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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

Genève : la 21ème édition du Festival Filmar en América Latina se tiendra du 15 novembre au 1er décembre 2019 à Genève ainsi que dans des communes du canton et de France voisine

La 21e édition du Festival Filmar alternera rencontre avec des Cinéastes engagé.es, des projections d’œuvres fortes et des débats d’actualité très variés et enrichissants. Filmar, la plus importante manifestation culturelle de Suisse dédiée à l’Amérique latine, qui contribue également au rayonnement de Genève, ville de dialogue et de culture, est l’un des seuls festivals qui s’autofinance à hauteur de 25%, signe du soutien indéfectible de son public, toutes générations confondues.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2019

Locarno 2019 : A Febre, de Maya Da-Rin, plonge les spectateurs dans la forêt amazonienne et la question identitaire indigène

Le premier long métrage de la réalisatrice brésilienne Maya Da-Rin , décrit avec justesse et de l’intérieur la situation d’une communauté autochtone d’Amazonie contrainte d’émigrer vers de grands centres urbains, en l’occurence Manaus. La caméra de Maya Da-Rin suit Justino, un homme d’une quarantaine d’années, issu du peuple indigène Desana, qui travaille comme agent de sécurité dans le port de Manaus. Alors que sa fille se prépare à étudier la médecine à Brasilia, Justino attrape une mystérieuse fièvre.
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