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Chine

Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 : En Compétition officielle, le documentaire Jeunesse (Le Printemps) [Qing Chun] du cinéaste chinois Wang Bing explore sans artifices les ateliers de l’industrie textile en Chine

Rompu à l’exercice et habitué aux œuvres fleuves (on se souvient de Shanghai Youth, sorti en 2014), Wang Bing prend le temps et en donne à ses œuvres : le cinéaste chinois a planté sa caméra, très exactement ses trois caméras afin de suivre les nombreux protagonistes de ce documentaire. Jeunesse ne se contente pas de montrer une vie de labeur, de 2014 à 2019, dans la ville manufacturière de Zhili, à une centaine de kilomètres de Shanghaï. Wang Bing a obtenu l’autorisation pour ce tournage au long cours sous réserve de ne pas déranger la production textile. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le retour des hirondelles (Yin Ru Chen Yan, traduit en anglais par Return to Dust), fait la part belle aux exclus de la société rurale chinoise

Sélectionné en compétition à la dernière Berlinale, le film du Chinois Li Ruijun enchante par son délicat récit d’un couple de paysans dépouillés qui se retrouvent confrontés à l’inéluctable retour à la terre.
Dans la campagne chinoise, non loin du désert de Gobi, bordant la Mongolie intérieure (on perçoit que les acteurs parlent soit en mandarin, soit en mongol, fondé sur le dialecte tchakhar), Ma Fer (Renlin Wu), un paysan chinois âgé, cultive avec ardeur et passion la terre, inlassablement accompagné de son fidèle âne qui tire son unique bien, sa charrue. Tout au long du film, l’âne au pelage soyeux s’avérera un protagoniste à part entière.

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

FIFDH 2022 : Gulbahar Haitiwaji, rescapée ouïghoure des camps de rééducation chinois, livre un témoigne poignant – Rencontre (audio)

Rescapée ouïghoure installée en France, Gulbahar Haitiwaji a hésité : devait-elle se taire pour préserver ses proches qu’elle avait laissés dans la Province du Xinjiang ou devait-elle témoigner, au risque que ses proches soient inquiétés, menacés ou incarcérés ? Gulbahar Haitiwaji a choisi de témoigner et de parler de ce génocide culturel savamment organisé.
Gulbahar Haitiwaji a été arrêtée lors d’un voyage en Chine, puis envoyée dans un camp de « rééducation » chinois. Durant trois ans, Gulbahar Haitiwaji a enduré des centaines d’heures d’interrogatoires, la torture, la faim, le froid, la violence des policiers, le lavage de cerveau et l’auto-critique, une injection supposée être un vaccin contre la grippe mais qui se révélera une stérilisation forcée, les rats, les nuits sous les néons aveuglants d’une cellule mais l’absence complète de lumière naturelle, des pratiques qui débouchent sur la perte totale du temps et une déshumanisation systématique. (…)

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Cannes 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2021 : Moneyboys, de C.B. Yi, présenté dans Un certain regard, dépeint les affres existentiels d’un prostitué homosexuel dans le sud de la Chine

Présenté dans la sélection Un Certain regard du Festival de Cannes 2021, Moneyboys, de C.B. Yi ose traiter d’un sujet particulièrement tabou dans la Chine contemporaine : la prostitution masculine.
Pour subvenir aux besoins de sa famille, le jeune Fei, originaire d’un petit village pêcheurs du Sud de la Chine, se prostitue dans les grandes villes et finit par s’établir à Shenzhen. Fei gagne donc sa vie comme Moneyboy. Son monde s’effondre lorsqu’il se rend compte que sa famille accepte son argent mais pas son homosexualité; elle lui interdit de retourner au village pour les funérailles de son grand-père. Le cœur brisé, Fei lutte pour écrire un nouveau chapitre de sa vie.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Master Cheng, de Mika Kaurismäki : dégustation d’un won sino-lapon fait de respect mutuel, de bienveillance, le tout enrobé de paysages à la beauté picturale

[MàJ: la critique avait été mise en ligne le 3 novembre 2020 le jour de son lancement… et de la fermeture des lieux culturels pour raisons sanitaires Covid-19. Nous republions la critique, le film est à nouveau dans les salles romandes qui ont rouvert dans le respect des nouvelles mesures sanitaires édictées par le Conseil fédéral, N.D.L.R.]
Voici les ingrédients que propose Master Cheng (Masteri Cheng), le dernier opus de Mika Kaurismäki : cuisine chinoise, paysages de Laponie, rencontre de deux cultures différentes, amitié, amour.
Après la mort de sa femme, le chef professionnel Cheng (Chu Pak Hong) quitte la trépidante Shanghai pour se rendre à Pohjanjoki, un minuscule village du Nord de la Finlande, à la recherche d’un certain Fongtron. Ce quadragénaire débarque donc avec son jeune fils, Nunjo (Lucas Hsuan), dans ce village isolé de Finlande pour rencontrer ce vieil ami finlandais qu’il a rencontré à Shanghai et qui lui a sauvé la mise dans le passé. À son arrivée, personne dans le village ne semble connaître son ami mais la propriétaire du café local Sirkka (Anna-Maija Tuokko) lui propose un hébergement et, en contrepartie, Cheng l’aide dans la cuisine en surprenant les habitants avec les saveurs exotiques de la cuisine chinoise qui ravissent les palais lapons.
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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

FIFDH 2021- Coronation de Ai Weiwei qui continue à faire contrepoids au discours officiel chinois, ici sur la gestion de la crise sanitaire à Wuhan

Nous sommes en janvier 2020, alors que le monde regarde avec circonspection ce qu’il se passe en Chine suite aux nouvelles alarmantes concernant la nouvelle forme de coronavirus qui ronge la ville hyper moderne de Wuhan, capitale de la province du Hubei, les autorités chinoises ferment totalement la ville et confine ses habitants. Pour savoir ce qu’il s’y passe réellement, Ai Weiwei demande, depuis son exil européen, à 12 habitant.es de Wuhan de filmer au cœur du cyclone, de donner une version intérieure, faite de chair et de sang, loin des images officielles aseptisées, de la situation, nous faisant entrer dans les hôpitaux dans le sillage des soignants, les parkings où se cachent ceux venus de la province construire l’immense hôpital et qui ne peuvent plus rentrer chez eux, les appartements confinés, les livreurs de colis et bien de première nécessité, les familles endeuillées. Ai Weiwei a reçu 500 heures d’image tournées pendant le confinement, du 23 janvier au 8 avril 2020,  à partir desquelles il a monté un film d’une heure cinquante qui donne un visage et une parole à une population balayée par la raison d’État.
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We Have Boots d’Evans Chan – L’actantiel du mouvement de protestation hongkongais de 2014 à aujourd’hui

We Have Boots reprend la structure narrative et le parti pris cinématographique de Raise the Umbrellas (2016) qui documente avec précision le mouvement de 79 jours qui avait fait trembler le gouvernorat d’Hong Kong en 2014 tout en contextualisant  le soulèvement. Nous avions rencontré le cinéaste Hongkongais en 2018 pour ce film.

Tout en revenant sur le mouvement des  parapluies de 2014 pour le suffrage universel, We Have Boots se concentre sur l’ère post-parapluie et des conséquences que ce mouvement ont eues sur la population, sur les manifestants et sur leurs chefs de file qui ont subi des poursuites judiciaires en emprisonnement, des disqualifications politiques, ainsi que  sur la résurgence des protestations massives de 2019.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Mostra 2020: Mama (Ma ma he qui Tian de shi Jian) de Li Dongwei présenté aux Giornate degli Autori

Mama raconte ce qui se passe pendant sept jours dans un village en Chine rurale dans les années 1990. Il représente la mémoire de Xiaoxian, une fille de douze ans, sa famille et son village. En sept jours, elle témoin de deux naissances et de trois décès dont la mort de sa propre mère qui meurt en donnant naissance à sa quatrième sœur.

Le film de Li Dongwei s’ouvre sur un plan qui dévoile la campagne luxuriante et verdoyante. Le chant des cigales domine le paysage et on distingue, au loin, une fillette vêtue de blanc, se frayant un chemin dans les hautes herbes. On perçoit le bourdonnement d’insectes et le sifflement de quelques oiseaux : c’est l’été à la campagne.
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Berlin Babylon-Mitte 19.-24.02. Censored: Ai Weiwei’s Films – Le 16.02. Pré-ouverture : Ai Weiwei live

Ai Weiwei passe en ce moment beaucoup de temps  à déclarer à la presse internationale tout le mal dont il pense de l’Allemagne et Berlin – qui l’ont toujours soutenu et accueilli. Pêle-mêle, il reproche à l’Allemagne son hypocrisie concernant la situation des droits humains en Chine et à Hong-Kong, la lune de miel commerciale entre la Chine et l’Allemagne, la censure dont il serait victime à la Berlinale où aucun de ses films n’a jamais été sélectionné car selon lui depuis qu’il s’est emparé du sujet des migrants, cela dérange les instances allemandes et, pour couronner le tout, que la presse allemande ait totalement ignoré le fait qu’il a mener un procès contre Volkswagen pour violation de la propriété intellectuelle et droits moraux et qu’il a gagné.
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Le cinéma Babylon présente une sorte de festival Ai Weiwei montrant tous ses films (52) tournés entre 2003 et 2019, allant de 3 minutes à 7 heures, en version originale sous-titrés anglais.
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Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2019

Mostra 2019 :  Lan xin da ju yuan (Saturday Fiction) de  Lou Ye, avec Gong Li, plonge le public dans les tumultes de l’occupation nippone en Chine en 1941

Lan xin da ju yuan (Saturday Fiction) retrace un chapitre terrible de l’histoire chinoise sous occupation nippone, si brutale et sanguinaire qu’elle marque encore les esprits de nos jours.

Depuis l’occupation japonaise, la Chine est le théâtre d’une guerre du renseignement entre les Alliés et les puissances de l’Axe. La célèbre actrice Jean Yu (la tout aussi célèbre Gong Li) retourne à Shanghai, apparemment pour jouer dans Saturday Fiction, réalisé par son ancien amant. Mais quel est son but réel ? Libérer son ex-mari ? Voler des informations secrètes pour les forces alliées ? Travailler pour son père adoptif ? Ou échapper à la guerre ? Alors qu’elle s’embarque dans sa mission et qu’il devient de plus en plus difficile de distinguer les amis des agents secrets, alors que tout semble échapper à tout contrôle, Jean Yu commence à se demander si elle peut révéler ce qu’elle a découvert sur l’attaque imminente de Pearl Harbor.
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