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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Compétition : Mé el Aïn (Who Do I Belong To) de Meryam Joobeur met en scène les démons qui hantent les revenant·es de Daesh. Rencontre

Empreint de réalisme magique, le premier long métrage de la cinéaste tunisienne-canadienne revient sur l’épisode traumatisant des partant·es et revenant·es tunisien·nes de Daesh. À l’instar du documentaire fonctionnalisé de Kaouther Ben Hania, Les Filles d’Olfa, le défi est de rendre compte à la fois de destins individuels et d’un contexte général. Là où le récit de Kaouther Ben Hania péchait par une trop grande complaisance envers ses protagonistes, celui de Meryam Joobeur a le mérite d’intégrer dans son histoire l’image des victimes des djihadistes, même si elle n’évite pas totalement l’écueil de mettre les spectateurs·trices en position d’empathie envers ces jeunes gens partis semer la mort en Syrie. En revanche, totalement maîtresse de son film, au contraire de sa consœur, elle n’élude pas la question quand on le lui fait remarquer. Cette honnêteté de la réalisatrice est assez rare pour être soulignée ! (…)

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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Comment Dahomey, le documentaire de Mati Diop, a-t-il pu remporter l’Ours d’or de la 74e édition du festival international du film de Berlin ?

L’an passé, la victoire de l’excellent documentaire Sur L’Adamant de Nicolas Philibert, récompensé de l’Ours d’or, suscitait des regrets face au film de Christian Petzold, Roter Himmel (Le Ciel rouge) Ours d’argent Grand Prix du Jury. L’inversion des prix aurait été plus judicieuse. Cependant, cette année, la sélection de films de fiction dans la compétition ne comportait pas de candidat indiscutable. Si la consécration d’un documentaire à la Berlinale n’est pas en soi scandaleux, la question qui se pose est pourquoi récompenser un documentaire qui peine à capturer la quintessence du cinéma.
Indéniablement, le sujet du documentaire est puissant, et sa réalisation est soignée, méritant une critique favorable lors d’une sortie traditionnelle en salle. Toutefois, la légitimité de son Ours d’or demeure équivoque. Comment juger équitablement ce film à la lumière de cette prestigieuse récompense ? (…)

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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Compétition : My Favourite Cake (Keyke mahboobe man) de Maryam Moghaddam & Behtash Sanaeeha – Une ode à la vie et à la liberté !

(…) Mahin (Lily Farhadpour ) a une septantaine d’année et vit seule, dans une maison avec jardin, à Téhéran depuis la mort de son mari il y a 20 ans et le départ de sa fille pour l’Europe il y a plusieurs années. Elle regarde des soaps opéra toute la nuit, se réveille vers midi, souvent dérangée dans son sommeil par des appels téléphoniques. Sa seule occupation : son jardin, ses courses, ses visios avec sa fille. De temps en temps, elle invite ses anciennes collègues de l’hôpital à manger. Lors d’un de ces repas, ses amies la pousse à rompre sa routine et à s’ouvrir à l’idée de retrouver un compagnon. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – compétition : Avec douceur et humanité, Nicolas Philibert met en lumière les patients du centre psychiatrique de jour de l’Adamant

En 1995, Nicolas Philibert (Être et avoir, 2022) installait sa caméra à la clinique psychiatrique de La Borde, dans le Loir-et-Cher, à l’occasion des répétitions de la pièce de théâtre que proposent chaque année les patients et les soignants de l’établissement, capturant au passage les moments de la vie quotidienne du lieu. Ce documentaire intitulé La Moindre des choses, présenté au festival de Locarno 1996, sorti en 1997, reste à ce jour un film de référence sur le monde psychiatrique. Avec Sur l’Adamant, première partie d’un triptyque sur le monde psychiatrique, le documentariste revient dans cet univers, dans un cadre unique en son genre : un hôpital de jour installé sur un bâtiment flottant, au bord de Seine, en plein cœur de Paris. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – compétition : Roter Himmel (Afire) de Christian Petzold embrase l’art cinématographique, pour le meilleur !

Leon et Felix partent dans la maison de ce dernier, sur la mer Baltique, afin de terminer leurs projets respectifs – Leon (Thomas Schubert), la dernière mouture de son second roman ; Felix (Langston Uibel) le portfolio qu’il veut présenter à l’Académie des arts pour le concours d’entrée. Dès le départ, les choses ne se passent pas comme prévu : leur voiture tombe en panne à quelques kilomètres de la maison ; ils doivent couper dans les bois avec leurs bagages sur le dos pour s’y rendre, et Nadja (Paula Beer), la belle et mystérieuse nièce d’une collègue de la mère de Felix occupe déjà les lieux. Tous les ingrédients pour un film d’horreur se trouvent dans ces prémices… Bien entendu, Petzold, nous entraîne dans un autre univers, celui de sa trilogie romantique débutée en 2020 avec Undine, également en compétition à la Berlinale. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – compétition : 20.000 especies de abejas d’Estibaliz Urresola Solaguren – La transidentité enfantine traitée avec une rare élégance

(…) Aitor (Sofía Otero), que l’on surnomme Cocó, deux prénoms qu’iel rejette avec virulence, est un*e enfant de huit ans qui passe beaucoup de temps à réfléchir à une question fondamentale : « quand sait-on qui on est ? » La souffrance (ainsi que ces causes) de cet*te enfant éclate d’évidence sur l’écran face aux spectateurs∙trices, mais pas dans la vision de son entourage. C’est le processus douloureux de prise de conscience qui va se dérouler sous nos yeux. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – compétition : Puissance narrative visuelle de Disco Boy du cinéaste italien Giacomo Abbruzzese

Pour son premier long métrage, le réalisateur italien Giacomo Abbruzzese installé depuis 13 ans en France, parle de l’état du monde sans faire de discours, si ce n’est celui des corps qui souffrent, se battent et débattent, exultent aussi. Et ce monde est torturé – sur ces routes de migrants, dans ces centres de pouvoir où les sans-papiers sont à la merci des prédateurs, dans sa périphérie économique sous l’emprise postcolonialiste sur les matières premières avec à la clef des désastres écologiques pour les populations locales. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – compétition : Un voyage désespéré dans un monde dévasté, The Survival of Kindness de Rolf de Heer est d’un formalisme époustouflant

Une femme, BlackWoman (Mwajemi Hussein) est transportée dans une ramorque au beau milieu du désert et laissée là, dans une cage, par des hommes qui portent des masques à gaz. On ne comprend pas ce qu’ils disent, leur moyen de communication est une langue de borborygmes. Une atmosphère étrange s’installe. Des fourmis géantes vont et viennent entre les craquelures du sable congloméré du désert, la nuit passe, elle regarde la voie lactée, un autre jour, une autre nuit et toujours ces fourmis. BlackWoman décide de ne pas mourir et arrive à sortir de sa cage. Commence une épopée à travers le pays, elle traverse le désert, des montagnes, des forêts, des villages puis la ville. Au passage, elle rencontre des agonisants, atteints par une mystérieuse peste mortelle, des Blancs chassant des personnes d’autres ethnies, une colonne de migrants et à son arrivée en ville, un conglomérat industriel esclavagiste et pollueur. Dans la ville, elle passe quelque temps avec un frère et une sœur, premières personnes qui font montre d’un lien humain avec elle. (…)

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Cannes 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2022 : Le Grand Prix, ex aequo avec Close de Lukas Dhont, est attribué à Stars at Noon, de Claire Denis

Une jeune journaliste américaine, Trish (Margaret Qualley), en détresse, bloquée sans argent et sans passeport dans le Nicaragua d’aujourd’hui en pleine période électorale, rencontre dans un bar d’hôtel un voyageur anglais, Daniel (Joe Alwyn). Il lui semble être l’homme rêvé pour l’aider à fuir le pays. Trish commet quelques imprudences, perd pied et réalise trop tard qu’au contraire, elle entre à ses côtés dans un monde plus trouble, plus dangereux. (…)

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Cannes 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2022 : Tori et Lokita, de Jean-Pierre et Luc Dardenne, reçoit le Prix du 75e anniversaire !

De nos jours, en Belgique, un jeune garçon, Tori (l’incroyable et fougueux Pablo Schils) et une adolescente, Lokita (Joely Mbundu, tout en réserve et en nuances) venus seuls d’Afrique, unissent leurs destinées pour faire face à l’adversité et opposent leur invincible amitié comme rempart aux difficiles conditions de leur exil. (…)

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