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Géorgie

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Mûre-mure du merle enchanteur : sortie sur les écrans romands de  Blackbird Blackbird Blackberry d’Elene Naveriani. Rencontre

Après avoir été remarquée pour son deuxième long métrage lors du festival de Locarno en 2021, Wet Sand (Pardo du meilleur acteur), Elene Naveriani revient sur les écrans avec un film explorant une fois de plus les marges de son pays natal, la Géorgie. Blackbird Blackbird Blackberry, adapté du livre éponyme de l’écrivaine géorgienne Tamta Melashvili, élu meilleur film suisse de fiction aux Prix du cinéma suisse 2024, est un récit poético-naturaliste sur l’émancipation d’une femme de 48 ans qui s’éveille à la sensualité.
C’est la saison des mûres qu’elle cueille pour confectionner avec amour ses gâteaux et confitures. Lors de sa récolte au bord d’une falaise, son attention est détournée par le chant d’un merle. Surprise, elle perd l’équilibre et manque de chuter dans le ravin. S’accrochant aux aspérités, elle remonte la pente, vivant un épisode de vision avant de retourner clopin-clopant à son magasin. Cet incident, que les spectateur·trices ressentent immédiatement comme l’outil dramatique d’une métaphore qui prendra toute sa signification au fil du récit, sera pour Etero le déclencheur primitif bouleversant le cours de sa vie qu’elle imaginait toute tracée : économiser avec les gains de son petit magasin général de village, attendre une retraite bien méritée et faire ce qu’elle veut, libérée enfin de toute contrainte. Mais le merle, tel le Saint-Esprit, semble avoir envoyé un message à son corps, mur et vierge. (…)

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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Panorama : Voyage queer entre la Géorgie et la Turquie avec Crossing de Levan Akin. Rencontre

Le cinéaste suédois d’origine géorgienne avait fait sensation en 2019 avec And Then We Danced, présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes. Crossing, son quatrième long métrage a ouvert la section Panorama de la Berlinale, reprenant les thèmes chers au réalisateur : l’exploration des modèles de genres, de classes sociales et de sexualités. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Otar’s Death du géorgien Ioseb Soso Bliadze – Une délicate bouchée cinématographique douce-amère

Film primé au Karlovy Vary International Film Festival et au Tbilisi International Film Festival, Otar’s Death est une petite bouchée douce-amère qui dévoile les failles d’une société géorgienne en proie aux ruptures qui la traversent, entre quête de modernité et vie traditionnelle. Pour son premier long métrage, Ioseb Soso Bliadze se sert de la figure classique d’opposition générationnelle pour nourrir son propos. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie sur les écrans romands de Wet Sand d’Elene Naveriani – Un film bouleversant sur les amours interdites en Géorgie

Présenté en Première à Locarno 2021 dans la section Cineasti del presente, Wet Sand d’Elene Naveriani sort sur les écrans romands.
Cinéaste géorgienne qui a étudié à la Tbilisi’s State Academy of Art avant de passer son master à la HEAD de Genève, Elene Naveriani se définit comme gender fluid et préfère que l’on utilise le pronom non-binaire iel à son égard. Après I am Truly a Drop of Sun on Earth (2017) sur l’amour singulier entre une prostituée géorgienne et un sans-papier nigérian à Tbilissi, iel continue son travail de mise en lumière des opprimés de la société. Wet Sand est un véritable manifeste humaniste qui transcende la thématique LGBTIQ+, servi par de formidables actrices et acteurs, la photographie d’Agnesh Pakozdi, aux cadrages classiques, qui sublime les intérieurs sans âge ainsi que les paysages âpres des rivages de la mer Noire, et un design sonore sensationniste. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 Cineasti del presente : Wet Sand d’Elene Naveriani – Un film bouleversant sur les amours interdites en Géorgie

Cinéaste géorgienne qui a étudié à la Tbilisi’s State Academy of Art avant de passer son master à la HEAD de Genève, Elene Naveriani se définit comme gender fluid et préfère que l’on utilise le pronom non-binaire iel à son égard. Après I am Truly a Drop of Sun on Earth (2017) sur l’amour singulier entre une prostituée géorgienne et un sans-papier nigérian à Tbilissi, iel continue son travail de mise en lumière des opprimés de la société. Wet Sand est un véritable manifeste humaniste qui transcende la thématique LGBTIQ+, servi par de formidables actrices et acteurs, la photographie d’Agnesh Pakozdi, aux cadrages classiques, qui sublime les intérieurs sans âge ainsi que les paysages âpres des rivages de la mer Noire, et un design sonore sensationniste.
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 – Compétition : Ras vkhedavt, rodesac cas vukurebt? (What Do We See When We Look at the Sky?) – Quand Le hasard qui se bat contre le sort devient destinée

La fable que nous conte le réalisateur géorgien Alexandre Koberidze a pour cadre la ville historique de Koutaïssi, qui a été plusieurs fois la capitale de la Géorgie lorsque Tbilissi était sous occupation étrangère. Lisa (Oliko Barbakadze) est étudiante en médecine et travaille en pharmacie, Giorgi (Giorgi Ambroladze) est footballeur. Ils se rencontrent par hasard un matin, se rentrent dedans plusieurs fois en voulant reprendre leur chemin, et par ce faire pulvérise l’ordre des choses de leur train-train quotidien. Le soir, ils se croisent à nouveau. Pour honorer le hasard, Giorgi demande alors si elle veut bien le retrouver au café le lendemain ; elle répond par l’affirmative et, comme le souligne la voix-off du réalisateur qui interviendra plusieurs fois dans le cours du récit, cette invitation et acceptation se fait à leur plus grand étonnement à tous les deux, peu habitué.e.s à tant de spontanéité.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Et puis nous danserons (And Then We Danced), troisième long métrage de Levan Akin, souligne la difficulté des communautés LGBTQ dans une société conservatrice

Le cinéaste géorgien choisit d’analyser le conservatisme de la société de son pays à travers la lunette de lecture de la danse traditionnelle, très stylisée et esthétisante mais que les défenseurs du genre revendiquent très masculines malgré les apparences.

And then we danced s’ouvre avec des enchaînements et des répétitions de chorégraphie dans une salle de danse; le professeur, Aleko (Kakha Gogidze) qui a un petit côté à la Maurice Béjart, fixe avec dureté le couple d’élèves qui danse avec grâce et finesse : Merab (Levan Gelbakhiani) et Mary (Ana Javakishvili) dansent en couple depuis de très nombreuses années au sein de l’Ensemble National Géorgien. Un jeune homme entre dans la salle : Irakli (Bachi Valishvili). Le jeune danseur remarque tout de suite la présence et le charisme du nouveau venu. Par contre le professeur lui fait enlever sa boucle d’oreille. Son monde est brusquement bouleversé lorsque le charismatique Irakli arrive et devient son plus grand rival, ainsi que son désir le plus intense. Dans une société conservatrice où les normes sont fondamentales, Merab va devoir se libérer de ses carcans.
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Berlinale 2018Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2018 – Panorama: entretien avec la cinéaste géorgienne Tinatin Kajrishvili pour Horizonti (Horizon)

La réalisatrice, scénariste et productrice géorgienne Tinatin Kajrishvili revient à la Berlinale après le succès de son film présenté en 2014, également dans la section Panorama, Brides (Les mariés). Pour Horizonti, son nouveau film, elle est, comme pour Brides, également co-scénariste avec David Chubinishvili et productrice.

Dans le marécage du chagrin
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